Le marché des salles de sport

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Contexte

Avec plus de six millions de Français qui détiennent un abonnement dans une salle de sport, la France est le troisième marché du fitness en Europe après l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Plusieurs facteurs favorisent le secteur :

• la préoccupation croissante des individus pour leur santé (impact des campagnes de sensibilisation menées par les pouvoirs publics notamment),

• le développement des concepts low cost qui permettent de capter une nouvelle clientèle,

• l'adaptation des offres aux contraintes de temps (large amplitude horaire des salles, circuits training sur 30 minutes, cours à distance, etc.).

Toutefois, le potentiel économique du marché a attisé la convoitise des réseaux sous enseigne qui se sont développés à un rythme très rapide, conduisant à une saturation de l'offre dans de nombreuses zones.

Par ailleurs, le succès des concepts low cost a entraîné une déflation des tarifs des centres de fitness alors que les professionnels doivent constamment investir pour rester attractifs (renouvellement des équipements notamment).

Les pressions concurrentielles ont aussi été accentuées par l'essor du home fitness (favorisé par les plateformes de mises en relation avec des coachs personnels ainsi que les applications de fitness qui proposent du coaching virtuel) et de la pratique en extérieur (urban training).

Dans ce contexte, les professionnels du secteur développent des concepts et services novateurs (hyperspécialisation, coaching personnalisé, activités en plein air, cours en ligne, intégration des objets connectés pour suivre les performances, conseils en nutrition, etc.) et construisent une image de marque forte (animation de communauté d'usagers sur les réseaux sociaux notamment).

Tendances

Malgré un rebond de son activité au sortir de la crise sanitaire qui l’a très durement touché, le secteur est aujourd’hui confronté au choc inflationniste qui impacte les charges des entreprises qui le composent (hausse des loyers commerciaux, flambée des prix de l'énergie, revalorisations salariales) alors même que leurs marges sont structurellement faibles. La baisse du pouvoir d’achat des ménages renforce quant à elle les pressions tarifaires ce qui profite aux concepts low cost.

Bien qu’il soit encore très atomisé, le secteur tendra à se concentrer peu à peu autour d’enseignes à fort maillage national, voire européen (à l’image de L’Orange Bleue qui prévoit d’ouvrir 200 salles en Espagne et en Italie d’ici 2027).

Les stratégies de diversification du secteur pourraient à terme lui permettre de consolider son modèle économique : nutrition (programmes alimentaires personnalisés, vente de produits), bien-être (yoga, relaxation, méditation, massages, etc.) et création d’espaces multifonctionnels notamment (espaces de coworking, cafés, etc.).

L'organisation du marché

• Les salles de sport sous enseigne (Fitness Park, Basic-fit, L’Appart Fitness, L'Orange Bleue, Keepcool, etc.) : ces réseaux se développent soit sur le modèle du succursalisme soit sur celui de la franchise. Les réseaux sous enseigne représentent 60% du nombre de salles de sport.

• Les salles de sport non rattachées à une enseigne : elles fidélisent une clientèle d'habitués, mais subissent de plein fouet la concurrence des associations sportives et des réseaux sous enseigne. Elles représentent 40% du nombre de salles de sport.

(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Activités des centres de culture physique.

(2) Source : Insee, Esane, Activités des centres de culture physique.

(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Activités des centres de culture physique.

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