L'installation
La création
Les entreprises s'installent à proximité des ressources forestières, qu'elles leur soient propres (la moitié des scieries ont une activité d'exploitation forestière) ou non. Un terrain d'une surface minimum de 15 000 m² pour les plus petites scieries est nécessaire. Les bâtiments doivent être larges et hauts : un hall de sciage nécessite environ 1 000 m² de surface.
La reprise
La valeur de l'entreprise dépend, en premier lieu, de l'état du matériel et des agencements, ainsi que de son emplacement par rapport aux massifs forestiers. La qualité et la diversité du portefeuille clients sont également essentielles. À noter, la qualification et la stabilité du personnel sont aussi des éléments importants.
Les investissements
Le coût des investissements est particulièrement élevé, tant au niveau de l'infrastructure qu'à celui des équipements. Le bon entretien du matériel et la bonne gestion des infrastructures sont bien entendu essentiels à l'activité.
Des prêts spécifiques à la filière, portés par Bpifrance, sont destinés au financement de la modernisation des installations et l'extension de l'activité.
La gestion
Le suivi au quotidien
Le professionnel suit l'évolution de son chiffre d'affaires et de son carnet de commandes. Il doit savoir anticiper les commandes pour acheter des coupes de bois et prévoir un délai de séchage suffisant pour revendre un produit de qualité. Le professionnel a le choix entre acheter sur pied (dans ce cas, il assure ou fait sous-traiter à des bûcherons l'abattage des arbres) ou acheter directement du prêt à scier (troncs d'arbres déjà coupés et préparés). Il suit également ses stocks, qui représentent 4 à 5 mois d’achats. Il doit veiller à ne pas surstocker mais disposer cependant d’un stock suffisant (les ruptures de stock étant très préjudiciables commercialement).
Les recettes de l'activité
Elles sont plus ou moins diversifiées en fonction de la taille de l'entreprise. Les scieries artisanales concentrent généralement leur activité sur les sciages bruts, alors que les scieries semi-industrielles et industrielles se diversifient (produits techniques, seconde transformation de bois).
Les charges à surveiller
Les achats de bois représentent 40 à 45 % du chiffre d'affaires. L'énergie (électricité), les charges de personnel, les amortissements (qui sont élevés du fait de l'importance du coût du matériel) et la maintenance sont les autres postes de charge importants.
La maîtrise du résultat
Dans les petites scieries, le résultat dépend surtout de la gestion des achats et des stocks. Dans les structures plus importantes, le professionnel doit aussi faire preuve d'une gestion rigoureuse et optimum du personnel et des immobilisations. Les machines, très coûteuses, doivent être rentabilisées au maximum.
La gestion financière et les besoins en trésorerie
Les fonds propres doivent être élevés afin de financer les investissements et le besoin en fonds de roulement (supérieur à 30 jours de CA HT). Une gestion attentive de la trésorerie est indispensable du fait des effets conjugués de l'importance des stocks et des créances clients.
2021
2020
2019
2018
2017
2016
2015
243 (1)
224
188
140
146
160
156
Marge brute
Excédent brut d’exploitation
Rotation des stocks
Crédit clients
Crédits fournisseurs
Besoin en fonds de roulement
63,98 % (2)
22,87 %
139 jours
50 jours
59 jours
66 jours
(1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements – champ marchand non agricole, Créations d’entreprises, Sciage et rabotage du bois, hors imprégnation.
(2) Source : Moyenne indicative. Données exprimées en % et jours.
Article mis à jour le 08 décembre 2021
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