Le marché de l'installation d’équipements thermiques et de climatisation Dernière mise à jour le 02/10/2020
Êtes-vous fait pour ce secteur d'activité ?
Compétences
- Qualification professionnelle
- Aptitudes commerciales
- Maîtrise de la gestion
Spécificités
- Poids des investissements
- Importance de la qualité de l'emplacement
- Intensité de la concurrence
Vie privée
- Niveau de rémunération
- Degré des contraintes horaires
- Facilité de remplacement
Bien que le volume d’activité du bâtiment ait chaque année entre 2016 et 2019, son rythme de croissance n’a cessé de ralentir sous l’effet du fléchissement du non résidentiel neuf et du logement neuf.
En dépit des conditions d’emprunt attractives (faiblesse des taux, allongement de la durée des prêts) l’accession à la propriété a été pénalisée par le recentrage du prêt à taux zéro (sa quotité est passée de 40% à 20% en zone B2 et C dans le neuf) et la suppression du dispositif « APL accession ». La refonte du zonage du dispositif Pinel (exclusion des zones B2 et C) a, quant à elle, pesé sur l’investissement locatif.
La croissance très modérée du segment de l’amélioration-entretien, qui représente 57% de l’activité du secteur du bâtiment, a été portée par la bonne tenue du marché dans l’ancien (plus d’un million de transactions en 2019) ainsi que par les mesures incitatives en faveur des travaux de rénovation énergétique (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique, éco-prêt à taux zéro).
Malgré l’entrée en vigueur, le 30 juillet 2020, de la nouvelle directive européenne sur le travail détaché (instauration de l’alignement des rémunérations des travailleurs détachés sur celles des salariés employés par les entreprises établies sur le territoire, durée de détachement limitée à 12 mois, création d’un statut de détachement longue durée aux conditions plus strictes), le BTP reste l’un des principaux secteurs à recourir à ce statut en France. Les fraudes au travail détaché et au travail dissimulé constituent une concurrence déloyale entre les entreprises du secteur.
Dans ce contexte, les pressions tarifaires sont exacerbées, ce qui pèse sur les marges des professionnels, structurellement faibles, déjà affectées ces dernières années par la hausse des charges salariales et des prix des matières premières, et dégradées encore davantage aujourd’hui par la majoration des coûts liés au respect des conditions sanitaires. La suppression des tarifs réduits de TICPE pour le gazole non routier pour les entreprises du bâtiment, qui devait s’appliquer au 1er juillet 2020, a été repoussée au 1er juillet 2021.
Suite aux accords d’éco-conditionnalité passés entre l’Etat et l’Ademe, les travaux de rénovation énergétique sont éligibles aux différents dispositifs d’aides (éco-prêt à taux zéro, Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique) qu’à condition qu’ils soient réalisés par des professionnels qualifiés « RGE » (Reconnu Garant de l’Environnement). L’engagement dans une démarche qualité est donc devenu incontournable pour accéder au marché porteur des travaux d’amélioration des performances énergétiques des logements.
Tendances
La crise sanitaire pénalise fortement l’activité du bâtiment, notamment la construction de logement neuf et de bâtiments non résidentiel. Le segment de l’amélioration-entretien résiste davantage.
Le renforcement du soutien à la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, intégré au plan de relance économique présenté par le gouvernement début septembre (soit 6,7 milliards d’euros sur 100 milliards d’euros), devrait favoriser l’activité des entreprises du bâtiment.
En complément du plan de relance, le gouvernement a annoncé la prolongation et l’aménagement du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro afin de soutenir la construction de logements neufs. Dans un contexte de crise de confiance des ménages, de pression sur le pouvoir d’achat, de durcissement des conditions d’accès au crédit et de perspective de hausse du chômage, ces mesures en faveur du logement apparaissent indispensables aux acteurs du bâtiment.
L’organisation du marché
Le secteur du génie climatique peut être segmenté selon le type d’activité et le degré de spécialisation :
– La plupart des entreprises totalement spécialisées dans le génie climatique proposent plusieurs prestations : vente du matériel, installation, réparation, maintenance.
– Beaucoup d’entreprises effectuent des travaux dans des secteurs connexes : installation d’eau et de gaz, travaux d’isolation, travaux d’installation électrique …
Installation d’équipements thermiques et de climatisation |
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Nombre d’entreprises du secteur | 2018 |
24 729 (1) |
Chiffre d’affaires du secteur (en milliards d’euros) | 2017 |
12,622 Md€ (2) |
Évolution du chiffre d’affaires du secteur en valeur (indice ICA base 100 en 2015) |
2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 |
123,9 (3) 112,2 105,2 99,8 100,0 99,3 101,0 99,9 99,8 98,3 |
(1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2018 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprise au 31 décembre 2018.
(2) Source : INSEE, ESANE.
(3) Source : INSEE, Indice de chiffre d’affaires dans l’industrie et la construction, « Travaux d’installation d’équipements thermiques et de climatisation ».