Le marché du commerce automobile Dernière mise à jour le 12/12/2019
Êtes-vous fait pour ce secteur d'activité ?
Compétences
- Qualification professionnelle
- Aptitudes commerciales
- Maîtrise de la gestion
Spécificités
- Poids des investissements
- Importance de la qualité de l'emplacement
- Intensité de la concurrence
Vie privée
- Niveau de rémunération
- Degré des contraintes horaires
- Facilité de remplacement
Le marché de l’automobile s’est redressé depuis 2016 (+ 5,1% pour les véhicules neufs et + 1,5% pour les véhicules d’occasion en 2016, +4,7% pour les véhicules neufs et +0,7% pour les véhicules d’occasion en 2017) mais on assiste à un ralentissement du rythme de croissance du segment neuf (+ 3% en 2018) et à un recul du segment occasion (- 0,8% en 2018).
La faiblesse des taux d’intérêt, le dispositif de prime à la conversion des véhicules ainsi que les offres de reprises des constructeurs, sont autant de facteurs favorables à la vente d’automobiles.
Toutefois, le secteur subit une pression concurrentielle de plus en plus forte. Les entreprises s’adressent directement aux constructeurs tandis que les transactions de véhicules d’occasions se font de plus en plus entre particuliers, chez un spécialiste de la réparation et de l’entretien automobile ou via Internet. Sous l’effet des évolutions de la réglementation européenne, ce contexte concurrentiel s’intensifie : introduction du principe de multimarquisme qui permet à un même concessionnaire de représenter plusieurs constructeurs, ouverture de l’accès à la distribution automobile à d’autres canaux et liberté pour les concessionnaires de s’établir dans un pays de l’Union européenne.
Par ailleurs, le succès des modèles économiques pèse sur les marges des professionnels. En outre, sous l’effet des politiques publiques (lutte contre la pollution, développement des moyens de transport public) et des arbitrages budgétaires des ménages, le rapport à l’automobile évolue : développement de la location entre particuliers, du covoiturage, des voitures électriques en libre-service, etc.
Tendances
Les ventes de véhicules neufs devraient stagner en 2019. Les professionnels du secteur intensifieront leurs efforts pour accroître leurs parts de marché sur le segment des véhicules d’occasion.
L’organisation du marché
– Les concessionnaires exercent leur activité dans le cadre d’un contrat avec un constructeur en assurant la vente et l’après-vente des véhicules de leur marque. Il en existe plus de 6 000 en France.
– Les agents de marque sont liés par un contrat avec un concessionnaire pour la vente de véhicules sur lesquels ils sont commissionnés. On en dénombre près de 8 000.
– Les indépendants, essentiellement positionnés sur le segment de l’occasion, sont, soit des garagistes, soit des distributeurs de carburants, soit des propriétaires d’un dépôt-vente.
– Les mandataires achètent des véhicules au nom de leurs clients, en particulier au sein de l’union européenne.
– La grande distribution : depuis le 1er octobre 2003, la grande distribution peut commercialiser des véhicules neufs.
– E-commerce : intermédiaire entre les particuliers et les professionnels, Internet est un outil de plus en plus utilisé par les ménages sur le segment du neuf et de l’occasion. La majorité des ventes sur Internet concerne les véhicules d’occasion pour lesquels ce mode de distribution est en plein essor : sites d’intermédiations spécialisés (Caradisiac, La Centrale…), sites d’intermédiation généralistes (Ebay, ParuVendu…), sites des réseaux de constructeurs de véhicules d’occasion, de certains concessionnaires et de vente aux enchères multiplient leurs offres en ligne. Bien que moins importante à l’heure actuelle, la vente de véhicules neufs sur internet se développe elle aussi: elle est essentiellement assurée par les mandataires et les pure-players, les sites de constructeurs et ceux des concessionnaires ne permettant pour l’instant que de réaliser des devis.
Commerce automobile | ||
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Nombre d’entreprises du secteur | 2017 |
42 635(1) |
Chiffre d’affaires du secteur (en milliards d’euros) | 2016 |
117,704 Md€ (2) |
Évolution du chiffre d’affaires du secteur en valeur (indice ICA base 100 en 2015) |
2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 |
122,4 (3) 117,2 108,7 100,0 93,5 91,6 94,0 96,9 93,3 |
(1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2017 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprise au 31 décembre 2017.
(2) Source : INSEE, ESANE.
(3) Source : « Commerce de voitures et de véhicules automobiles légers » – INSEE, Bulletin statistique.