Le marché du commerce bio Dernière mise à jour le 24/04/2020
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Compétences
- Qualification professionnelle
- Aptitudes commerciales
- Maîtrise de la gestion
Spécificités
- Poids des investissements
- Importance de la qualité de l'emplacement
- Intensité de la concurrence
Vie privée
- Niveau de rémunération
- Degré des contraintes horaires
- Facilité de remplacement
Depuis une dizaine d’années, le secteur du commerce de détail de produits bio est en constante progression : le chiffre d’affaires du secteur a doublé sur la période 2007-2012 puis à nouveau, entre 2013 et 2018.
S’inscrivant dans le changement global de comportement de consommation des Français (réduire le gaspillage, consommer des produits de saisons, privilégier les circuits courts, limiter l’utilisation des emballages et du plastique, mieux rémunérer les producteurs, l’achat comme acte militant, etc.), la consommation de produits bio est désormais solidement ancrée dans les habitudes des ménages.
Premier circuit de distribution du secteur avec près de la moitié des ventes en valeur, les grandes surfaces alimentaires ont su tirer profit du potentiel du marché en développant des linéaires spécifiques ainsi que des marques de distributeurs bio. Par ailleurs, le développement d’enseignes dédiées exclusivement au bio et la prise de contrôle de pure players spécialisés dans le bio ne font que renforcer le poids de la grande distribution qui peut compter sur sa puissance d’achat et de logistique.
Dans ce contexte, les spécialistes du secteur tendent à se regrouper et à rejoindre les réseaux sous enseigne afin de bénéficier de conditions d’achats plus avantageuses. En outre, l’affirmation de leurs valeurs éthiques et de leur militantisme en faveur d’une distribution alternative plus responsable, concourt à la constitution de communautés de clients, vectrices de fidélisation.
Enfin, face à la concurrence de la grande distribution et des pure players, les réseaux spécialisés se digitalisent. La densité des réseaux, qui résulte des ambitieuses stratégies de maillage territorial, constitue un atout pour proposer le click&collect et la livraison à domicile. Par ailleurs, les applications de mise en relation entre points de vente et consommateurs destinées à limiter le gaspillage alimentaire contribuent à attirer de nouveaux flux de clientèle tout en limitant les pertes liées aux invendus.
Tendances
La distribution spécialisée continuera à s’organiser autour de réseaux sous enseigne alors qu’à terme, les détaillants indépendants non rattachés à une enseigne se marginaliseront.
Le potentiel de développement reste important sur le segment alimentaire : le bio pèse moins de 5% de la consommation alimentaire française.
Par ailleurs, de nouveaux segments de marché devraient fortement se développer dans les prochaines années : entretien, cosmétologie, matériaux de construction, vêtements, etc.
L’organisation du marché
– Les grandes surfaces alimentaires captent près de la moitié des parts du marché du secteur.
– Les magasins spécialisés réalisent plus du tiers du chiffre d’affaires du secteur (dont les 3/4 par les réseaux sous enseigne).
Les magasins indépendants non rattachés à un réseau sous enseigne sont en perte de vitesse : leurs parts de marché ont diminué de moitié ces 10 dernières années au profit des réseaux sous enseigne et de la grande distribution.
Les principaux réseaux du secteur sont Biocoop (620 unités) et La Vie Claire (350 unités).
– Les producteurs qui commercialisent leurs produits directement auprès des consommateurs (les fruits et légumes, ainsi que le vin essentiellement).
Commerce bio | ||
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Nombre d’entreprises du secteur | 2018 |
2 891(1) |
Chiffre d’affaires du secteur (en milliards d’euros) | 2018 |
9,7 Md€ (2) |
(1) Source : Agence Bio, nombre de points de vente alimentaire bio.
(2) Source : Agence Bio, chiffre d’affaires de l’alimentaire.