Le marché du commerce de détail de meubles Dernière mise à jour le 17/09/2020
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Compétences
- Qualification professionnelle
- Aptitudes commerciales
- Maîtrise de la gestion
Spécificités
- Poids des investissements
- Importance de la qualité de l'emplacement
- Intensité de la concurrence
Vie privée
- Niveau de rémunération
- Degré des contraintes horaires
- Facilité de remplacement
Soutenu à la fois par un pouvoir d’achat en hausse et par le haut niveau de transactions dans l’immobilier ancien (plus d’un million de transactions en 2019), le marché du meuble a renoué avec la croissance en 2019.
Si tous les segments de marché bénéficient de ce retour à la croissance, c’est celui du meuble de cuisine qui reste le plus dynamique. Il représente aujourd’hui le deuxième marché du secteur en valeur (derrière le meuble meublant et devant les salons).
Bien que la grande distribution d’ameublement (But, Conforama, Ikéa) domine le secteur, elle est confrontée aux pressions concurrentielles des spécialistes (cuisine, salons literie) dont les parts de marché progressent fortement, mais aussi à celle des grandes surfaces de bricolage qui misent sur les segments du meuble meublant et de la cuisine. Par ailleurs, bien que son poids tende à stagner sur le marché du meuble, le e-commerce contribue au renforcement des pressions concurrentielles, notamment avec des pure players positionnés sur les mono-produits (literie, meubles de cuisine) et le mobilier design (Made, Miliboo, Made In Design, etc.).
Face à ces difficultés, les enseignes de la grande distribution d’ameublement mènent plusieurs stratégies pour conserver leur leadership : renforcement de leur maillage territorial en déclinant leur concept dans des formats de proximité plus petits avec une valorisation de l’offre déco, accélération des cycles de renouvellement de l’offre, multiplication des opérations promotionnelles et développement de places de marché sur Internet (à l’image de « Marketplace by Confo »).
Dans ce contexte, les enseignes traditionnelles sont contraintes d’accélérer la digitalisation de leurs concepts. Les spécialistes du marché estiment que les ventes de meubles sur Internet devraient rapidement représenter 15% du marché de l’ameublement.
Tendances du marché de l’ameublement
La dégradation du pouvoir d’achat, conjugué au niveau de confiance faible des ménages qui les incitera à reporter les dépenses d’équipements, pèsera sur l’activité des détaillants de meubles.
Par ailleurs, la reprise de l’enseigne Conforama par But en juillet 2020 renforcera la concentration du secteur, ces deux enseignes représentant 25% du marché français.
Enfin, la période de confinement a accéléré la croissance des pure players du secteur (Made, Miliboo, Made In Design, etc.) qui gagnent des parts de marché au détriment des acteurs traditionnels.
L’organisation du marché du marché de l’ameublement
Le secteur du commerce de détail de meubles peut être segmenté en fonction des circuits de distribution :
– les grandes enseignes de la distribution d’ameublement : elles proposent une gamme très large de produits à prix moyens. Souffrant d’un déficit d’attractivité, l’offre des enseignes historiques de ce segment (But, Conforama) s’est fortement rapprochée de celle des enseignes du jeune habitat (Ikea)`ces dernières années. Les trois enseignes leaders du marché, Ika, But et Conforama, captent aujourd’hui près de la moitié des parts du marché de la distribution de meuble.
– Les spécialistes mono-produit : ils offrent un assortiment très large sur un seul produit : meubles de cuisine, meubles de salon, literie, etc.
De nombreux réseaux sous enseigne se sont développés sur ce segment (L’Univers du Sommeil, La Compagnie du lit, Tout Salon etc).
– Les spécialistes de l’ameublement-décoration (Ligne Roset, Roche Bobois, Cinna…) positionnent leur offre sur le mobilier haut de gamme.
– le e-commerce : ce circuit de distribution est en plein essor avec notamment des concepts proposant des meubles design sur-mesure fabriqués « à la commande », ce qui permet de limiter le poids de stocks qui pèse lourdement sur les acteurs traditionnels du meuble.
– les grandes surfaces de bricolage : ces dernières années, elles ont mené des stratégies de diversification et les grandes enseignes du secteur proposent aujourd’hui une gamme structurée de meubles de salle de bains, de cuisine et de meubles de rangement (dressing notamment).
– les artisans : ils commercialisent les meubles qu’ils fabriquent. Leurs parts de marché sont marginales dans le secteur.
Commerce de détail de meubles | ||
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Nombre d’entreprises du secteur | 2018 |
11 136 (1) |
Chiffre d’affaires du secteur (en milliards d’euros) | 2017 |
14,523 Md€ (2) |
Évolution du chiffre d’affaires du secteur en valeur (indice ICA base 100 en 2015) |
2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 |
109,1 (3) 104,1 104,3 100,0 98,2 98,1 99,7 101,1 100,7 |
(1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2018 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprise au 31 décembre 2018.
(2) Source : INSEE, ESANE.
(3) Source : INSEE, Bulletin statistique.