L'activité du transport routier de marchandises Dernière mise à jour le 26/07/2019
L’installation
Malgré le durcissement des conditions d’accès à la profession, les créations restent de loin le mode d’installation le plus répandu. Beaucoup d’anciens salariés achètent leur propre camion pour se mettre à leur compte. Ils peuvent ensuite s’associer avec un autre indépendant ou travailler en réseau avec d’autres entreprises. Le créateur doit disposer d’un bureau administratif, d’un emplacement pour le stationnement du véhicule et d’entrepôts. Les locaux sont en grande partie situés en périphérie des villes, près des grands axes routiers. Le professionnel débute souvent avec des contrats de sous-traitance.
Les investissements
L’achat du tracteur et du semi-remorque, matériel indispensable à l’activité, constitue l’investissement le plus lourd. Il existe toutefois un important marché de l’occasion, qui permet de réduire considérablement le montant de ces investissements.
La gestion
Le suivi au quotidien
Le professionnel suit son prix de revient au kilomètre, ce montant devant couvrir les coûts directs (gasoil, péages, frais de route, etc.) et les frais généraux. En fonction de ce prix, il peut établir sa grille de tarif (coût de la taxe transportée au km) et vérifier la rentabilité de ses contrats de transport. Pour les plus grosses entreprises, le professionnel suit également le chiffre d’affaires réalisé par camion.
Les recettes de l’activité
La facturation est basée sur la distance de transport, le poids et le volume de la marchandise ainsi que sa nature (solide, liquide, matières dangereuses, etc.). Certains services annexes (entreposage, distribution avec prise en charge de la facturation, etc.) peuvent également être facturés.
Les charges à surveiller
Les charges les plus élevées sont les frais kilométriques directs, en tête desquels se trouve le carburant ainsi que les frais de personnel. A ces deux postes importants (qui représentent 52% du prix de revient), il convient de noter le poids non négligeable des coûts des véhicules (détention et entretien principalement) et le poids des frais d’assurance, poste particulièrement important dans cette profession.
La maîtrise du résultat
Le résultat dépend de la capacité à limiter au maximum la non-utilisation des véhicules tout en ayant une politique de tarifs assurant une rentabilité correcte. Dans un contexte d’extrême concurrence, la course au chiffre d’affaires est à la fois une nécessité et un facteur de non-rentabilité. La rentabilité peut être améliorée grâce à la vente de services annexes à plus forte valeur ajoutée, comme la logistique, l’entreposage, la facturation des livraisons. Toutefois, ces activités nécessitent des investissements que seules les grandes entreprises peuvent réaliser.
La gestion financière et les besoins en trésorerie
Les fonds propres doivent représenter au minimum 30% des capitaux permanents. Le besoin en fonds de roulement est important, ce d’autant plus que les délais fournisseurs inférieurs aux délais clients grèvent une partie des liquidités des transporteurs.
Transport routier de marchandises | ||
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Evolution du nombre de création |
2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 |
2 340 (1) 1 991 1 712 1 430 1 286 1 758 1 241 904 1 002 |
Les ratios de gestion clefs |
Chiffre d’affaires moyen Marge brute Excédent brut d’exploitation Rotation des stocks Crédit clients Crédits fournisseurs Besoin en fonds de roulement |
334 K€ (2) 98,64 % 25,63 % 7 jours 61 jours 34 jours 39 jours |
(1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements – champ marchand non agricole, Créations d’entreprises.
(2) Source : Moyenne indicative. Données exprimées en % et jours (de chiffre d’affaires ou d’achat).