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Auto-entrepreneur en achat/revente : limites et avantages

3 min. de lecture
Mis à jour le 24 Mars 2023
Auto-entrepreneur en achat/revente : limites et avantages
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Vous souhaitez lancer une activité d’achat / revente de marchandises. Le statut de la micro-entreprise vous attire par sa simplicité… Mais est-ce vraiment le statut juridique le plus adapté pour un entrepreneur qui effectue de l’achat / revente ? On vous dit tout pour choisir le meilleur statut avant de vous lancer comme auto entrepreneur vente de marchandises.

Tout savoir sur l’auto-entrepreneur en achat / revente de marchandises

Vous rêvez de devenir auto-entrepreneur en achat / revente de voiture ou de auto-entrepreneur en achat / revente de bijoux ? Quels que soient les biens vendus, le statut simplifié de la micro-entreprise est souvent possible. Certaines professions réglementées ne sont pas possibles. En outre, la vente de certains produits peut nécessiter une qualification en complément de l’assurance responsabilité civile professionnelle, obligatoire pour tous. Enfin, certaines marques adoptent un processus de distribution exclusive.

👉 Si l’auto-entrepreneur en achat / revente a une clientèle de particuliers, il doit leur proposer un dispositif de médiation gratuit. En cas de litige, les clients peuvent saisir le médiateur de la consommation par exemple.

Quel est le statut de l’auto-entrepreneur en vente de marchandises ? Il s’agit d’un commerçant exerçant en entreprise individuelle. En effet, le micro-entrepreneur crée une entreprise individuelle (EI) qu’il doit d’ailleurs mentionner sur tous ses documents commerciaux. Cette EI est placée sous le régime simplifié de la micro-entreprise jusqu’à un certain seuil.

Plafond micro-entreprise

Le plafond de chiffre d’affaires pour une activité de vente de marchandises s'établit à 176 200 euros. Cela correspond à un plus de 14 000 euros chaque mois. Il s'agit du plafond hors taxes.

TVA

Le TVA pour un micro-entrepreneur est graduelle : franchise de TVA, TVA au régime simplifié, TVA au régime normal pour les entreprises importantes.

La franchise de TVA s’exerce par défaut pour toute micro-entreprise qui se lance. Mais un auto-entrepreneur achat revente de marchandises a-t-il intérêt à adopter ce statut de franchise ? L’auto-entrepreneur achète des produits en payant une TVA récupérable exclusivement s’il facture de la TVA également sur la revente de ces produits.

La TVA devient obligatoire à partir de 94 300 euros de chiffre d’affaires de vente de marchandises.

Comment déclarer ses ventes de marchandises en micro-entreprise ?

La déclaration en micro-entreprise est la même pour tous. Le chiffre d’affaires réalisé chaque mois ou chaque trimestre se déclare simplement sur le site dédié de l’Urssaf ou son application mobile. Le paiement des cotisations sociales s’effectue environ 30 jours après la date limite de déclaration.

Ce forfait de 12,8 % couvre toute la protection sociale obligatoire : assurance maladie et maternité, prévoyance, retraite, allocations familiales, CSG / CRDS. En complément, une contribution à la formation de 0,1 % est prévue pour les commerçants.

Avantage du statut de la micro-entreprise pour une activité de vente de marchandises : aucune vente = aucune déclaration. Mais par conséquent, aucun trimestre de retraite, non plus.

Les déclarations de TVA sont à effectuer sur le compte professionnel du site des impôts. En général, le micro-entrepreneur relève du régime simplifié de TVA. Aussi, il peut simplement déposer une déclaration annuelle en mai et payer des acomptes provisionnels en juillet et décembre.

Les limites du statut de micro-entrepreneur pour l’achat / revente

Les charges en micro-entreprise, ou plutôt la non-déductibilité des charges dans le régime de la micro-entreprise, constitue le principal frein. Qui dit simplicité comptable, ne dit pas optimisation ! Ainsi, vos dépenses et vos investissements ne sont pas déduits de votre résultat.

Le principe de la micro-entreprise est de déclarer et de payer les cotisations sociales, voire l’impôt sur le revenu, sur la base du chiffre d’affaires encaissé. Or, lors d’une activité d’achat / revente, il peut être plus intéressant de payer des cotisations sur la marge réalisée ! Tel est le principal écueil de la micro-entreprise pour les activités de revente de marchandises.

Tout va donc dépendre de la marge générée par l’activité d’achat et de revente de marchandises du micro-entrepreneur.

Autre limite : le plafond de chiffre d’affaires qui peut rapidement être atteint en cas de succès ! Un nouveau produit que tout le monde s’arrache et vous voilà déjà aux limites de chiffre d’affaires du micro-entrepreneur.

Quelles alternatives au statut de la micro-entreprise ?

Créer une société unipersonnelle comme l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) apparaît une bonne solution. Le statut de l’entreprise individuelle (EI) sans adopter le régime de la micro-entreprise peut également être une bonne solution.

Tout d’abord, en France, la société bénéficie d’une image plus sérieuse que celle de l’auto-entrepreneur. Pour négocier avec vos fournisseurs et grossistes, pour convaincre des partenaires professionnels, ce peut être important. En contrepartie, les formalités de création d’une entreprise sont plus complexes et plus onéreuses. Créer une SASU revient aussi à faire le pari du succès de son entreprise et anticiper l’arrivée d’investisseurs ou d’associés. La SASU se transforme facilement en SAS, statut privilégié par les investisseurs pour sa souplesse.

L’EI peut alors se révéler une bonne alternative pour l'auto-entrepreneur en achat / revente de bijoux ou de produits de toutes sortes. A la déductibilité des charges, vient s’ajouter la possibilité d’opter pour une imposition à l’IS (impôt sur les sociétés) pour optimiser son imposition personnelle.

Dans une société ou une EI, l’entrepreneur déduit toutes ses charges réelles de son chiffre d’affaires. C’est encore l’un des bénéfices de ses structures juridiques, plus adaptées parfois à une activité d’achat-revente.

Article mis en ligne le 24 Mars 2023