Votre entreprise est soumise à de nombreuses échéances fiscales liées à votre statut juridique et à votre régime d'imposition : imposition de vos bénéfices, TVA, CET, taxes sur les salaires, etc. Il est important de connaître les impôts et taxes qui vous concernent afin de prévoir vos charges fiscales et anticiper vos obligations déclaratives et de paiement.
L'imposition des bénéfices
Toutes les entreprises sont imposées sur leurs bénéfices.
En fonction de votre statut juridique, vous serez soumis de plein droit à l'impôt sur le revenu (IR) ou à l'impôt sur les sociétés (IS).
Les entreprises individuelles (artisans, commerçants), les professions libérales et les EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) sont soumises de plein droit à l'IR (certaines sociétés, comme les SARL, les SAS ou les SA, peuvent relever de l'IR sur option). Pour déterminer l'assiette d'imposition, on déduit du chiffre d'affaires les charges réelles de l’entreprise (les entreprises soumises au régime de la micro-entreprise bénéficient d’un abattement forfaitaire). Le bénéfice est ensuite intégré aux revenus du foyer fiscal du chef d'entreprise.
Les sociétés (SARL, SAS, SA, etc.) sont soumises de plein droit à l'IS (les EURL et EIRL peuvent relever de l'IS sur option). L'assiette d'imposition est déterminée après déduction des charges réelles de l'entreprise. C'est la société qui est redevable de l'IS. Les dirigeants ou associés ne sont imposés personnellement, au titre de l'impôt sur le revenu, que sur les rémunérations ou dividendes qui leur sont versés.
👉Nouveau ! Depuis le 15 mai 2022, date d'entrée en vigueur du nouveau statut unique de l'entrepreneur individuel, l'entrepreneur individuel peut opter pour l'impôt sur les sociétés. Précision : cette option n'est pas ouverte aux entreprises soumises au régime de la micro-entreprise.
La TVA
Les entreprises collectent la TVA pour le compte de l'État : elles la facturent à leurs clients et la reversent ensuite à l'État, après déduction de la TVA dont elles se sont elles-mêmes acquittées lors d'achats ou d'investissements.
Le régime d'imposition de la TVA est déterminé en fonction de votre activité et de votre chiffre d'affaires :
Le régime de franchise en base : l'entreprise n'est pas redevable de la TVA. Elle n'a aucune obligation déclarative à réaliser. Elle facture ses clients en franchise de TVA et n'a aucune TVA à reverser à l’État sur ses ventes. En contrepartie, elle ne peut pas déduire la TVA payée sur ses achats ou ses investissements. Ce régime est accessible aux entreprises dont le chiffre d’affaires n’excède pas 85 800 € pour les activités d’achat-revente et 34 400 € pour les activités de prestation de service ;
Les régimes micro-bic et micro-bnc : le premier régime concerne les entreprises réalisant un chiffre d'affaires hors taxes inférieur à 72 600 pour les activités de prestations de services et inférieur à 176 200 pour les activités d'achat-revente. Le deuxième régime concerne les entreprises réalisant un chiffre d'affaires hors taxes inférieur à 72 600 euros. Les entreprises s'acquittent alors d’acomptes trimestriels, puis d’une régularisation annuelle ;
Le régime réel simplifié : il concerne les entreprises réalisant entre 176 200 € et 818 000 euros de chiffre d'affaires hors taxes pour les activités d'achat-revente ou entre 72 600 € et 247 000 € pour les activités de prestation de services. Les entreprises s'acquittent alors d'acomptes trimestriels, puis d’une régularisation annuelle ;
Le régime réel normal : il s'applique aux entreprises réalisant plus de 247 000 euros de chiffre d'affaires pour les activités de prestation de services ou 818 000 euros pour les activités d'achat-revente (ou sur option pour les entreprises réalisant des chiffres d'affaires inférieurs). Les entreprises souscrivent alors une déclaration mensuelle de TVA.
La CET
La contribution économique territoriale (CET) est composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Toutes les entreprises sont soumises à la CET (les micro-entrepreneurs en sont exonérés uniquement l'année de début d'activité ou si leur chiffre d'affaires n'excède pas 5 000 euros).
Le montant de la CFE est déterminé par la commune où sont implantés les locaux professionnels (en fonction de la valeur locative des biens immobiliers passibles de la taxe foncière).
La CVAE est due uniquement par les entreprises réalisant plus de 500 000 euros de chiffre d'affaires.
Les autres impôts et taxes
Votre entreprise peut être soumise à d'autres obligations fiscales en fonction de sa situation : taxes sur les véhicules de tourisme, taxe sur les salaires, etc.
Certains événements de la vie de votre entreprise peuvent engendrer des droits d'enregistrement (augmentation de capital, cessions de parts sociales, cession de fonds de commerce, etc.).
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Article mis à jour le 17 mai 2022
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